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GUILDES ET MÉTIERSAu Moyen Âge, les guerriers et les chevaliers portaient de très lourdes armures. Ils ornaient leur bouclier d’un symbole pour leur permettre de distinguer leurs ennemis de leurs alliés sur le champ de bataille. Chaque guerrier possédait un blason unique qui lui était propre. Les armoiries ont pris rapidement beaucoup d’importance, et au 13e siècle, elles étaient largement utilisées par les villes, guildes, états et royaumes. Les guildes s’inspiraient généralement de leur métier pour créer leur emblème. Les bouchers optaient pour un mouton ou un bœuf, les charpentiers pour un marteau ou un objet de ce genre. On adoptait parfois la totalité ou une partie des armoiries du seigneur, mais il était aussi très fréquent d’y faire figurer la silhouette et les attributs des saints patrons. Plus que n’importe quelles armoiries, les blasons des guildes évoluaient constamment. Dans les villes anciennes, il fallut attendre le 16e siècle pour qu’ils atteignent leur version définitive, même s’il n’était pas rare de les voir modifiés par la suite. Guildes et métiers.pdf |
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GUILDE DES TISSERANDSBien qu’elle fût créée à l’origine pour exercer un contrôle strict sur ses membres, l’association des tisserands se mua en une véritable guilde et jouit d’un pouvoir économique et politique manifeste. Les archives de la Ville de Gand renferment des documents datant de 1360 qui mentionnent un hôpital de la guilde des tisserands situé près de la Walpoort au cœur de la paroisse Saint-Jean. La date de création exacte n’a pas été retrouvée mais il est plausible que la chapelle des tisserands existait déjà ou était en construction à cette époque. La guilde des tisseurs de laine.pdf |
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LA GUILDE DE SAINT-LUCLa guilde de Saint-Luc protégeait les artistes et les artisans d’art. Le nom de cette guilde fait référence à l’évangéliste Luc, le saint patron des peintres, dont le message est considéré comme le plus expressif, dédiant une attention particulière aux détails et au cadre. D’après une légende du 6e siècle, Saint-Luc aurait peint un portrait de la Vierge Marie. Les peintres, barbouilleurs, sculpteurs et graveurs, mais aussi les faïenciers, imprimeurs et marchands d’art pouvaient devenir membre de la guilde de Saint-Luc, qui garantissait la qualité et assurait la formation des jeunes talents. À partir des années 1440-1450, les diverses régions soumises à l’autorité des ducs de Bourgogne étaient devenues l’épicentre de la réalisation et de l’innovation du manuscrit enluminé et des miniatures. Parmi les miniaturistes du 15e siècle, nous pouvons citer Rogier Van Der Weyden et Jan Van Eyck. La guilde de Saint-Luc.pdf |